Repos
Le Camion essayait de calmer le réveil fou.
Depuis trois jours qu’il n’avait pas bougé – le Camion – (le dieu fou étant encore en train de faire autre chose que ce qu’il ne faisait pas d’habitude, ce qui devait être normal puisque la nuit – trois jours avant, c’était la nuit – tous les tabacs ne sont pas gris et qu’il avait dû aller acheter des allumettes car il n’allait quand même pas laisser tomber le Camion – si ce devait être le cas, il aurait au moins pris le réveil en plus des trois chaussettes mauves et vertes – ou le contraire – du caleçon neuf et du carnet d’adresses où l’alphabet était usé surtout à Dos comme Dominique – et même un peu avant, comme A, B et C, et jusqu’à V comme Veux-tu ? – parce que il y a des pays où, que pour trouver des prénoms féminins commençant par W, X, Y ou Z, c’est plus difficile. Il y a bien Yollande mais il y a longtemps déjà qu’elle se fait appeler Dominique et si on demandait au Camion pour quelles raisons, ça resterait tout aussi mystérieux que tout ce qu’on ne sait pas à propos de n’importe quoi, ou à propos de quelque chose de précis.)
Le Camion donc, à force de soulager le réveil fou, se sentit quand même plus tranquille quand il vit revenir le dieu fou.
Le réveil fou se calma immédiatement tout en se disant :
« On trouve toujours plus fou que soi ! »
Le dieu fou s'en revenait à quatre pattes.