Comme l'écrivait Claude Le Nocher1 sur son blog "Action & Suspense" :
...À l’origine, [la collection L'Aventurier] était destinée à un seul personnage, Irving Le Roy. Ce gentleman justicier au statut non défini s’inscrit dans la lignée du héros de Leslie Charteris, Simon Templar dit Le Saint. Le même auteur signa dans diverses collections sous le nom de Robert-Georges Méra ou de Susan Vialad. Puis L’Aventurier s’ouvrit à d’autres héros de séries, dont l’Ombre (d’Alain Page), Achille Nau (de Peter Randa), Jacques Octave d’Iseran (de Jacques Blois), Cyrille Turpin (de Victor Harter), etc.
Suspense et péripéties sont les moteurs des aventures de ces personnages, quelque peu en marge. Des intrigues très agréables à lire, puisqu’il suffit de suivre l’action, les déboires et les victoires de ces intrépides héros. En réalité, pour la plupart, ces solides romans auraient pu figurer dans la collection Spécial-Police chez le même éditeur. La seule différence était dans l’esprit de série, autour d’un personnage central. Il faut avouer que L’Aventurier commença à s’essouffler au début des années 1970, avant de disparaître...
1 - Claude Le Nocher (1960-2019), un inlassable chroniqueur de Polars et de BD.
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Collection " L'Aventurier" :
- 206 titres publiés entre 1956 et 1974,
- Michel Gourdon illustre les couvertures à partir du n°27 de notre liste.
Maquette de couverture dessinée par Brantonne en 1965, refusée par le Fleuve Noir au profit de celle réalisée par Gaston de Sainte-Croix pour le n°274 de la collection Anticipation et qui marque ainsi la fin de la période dite 'à la fusée'...
Dommage !
Encore une fois, Michel croule sous la demande, Alain est parti le rejoindre. Peut-être un nouveau contrat pour le magazine ‘To’ ?
Nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
« Les Immortels t'emmèneront chez la blonde Aphrodite Aux champs Élyséens, qui sont tout au bout de la terre. C'est là que la plus douce vie est offerte aux humains ; Jamais neige ni grands froids ni averses non plus ; On ne sent partout que zéphyrs dont les brises sifflantes Montent de l'Océan pour donner la fraîcheur aux hommes. » (L’Odyssée, traduction de Frédéric Mugler, 1995)
"Le petit Buffalo", "Le petit chasseur de la Pampa", "Le petit poilu de 12 ans","Le petit détective"… Tous ces héros pour la jeunesse, ancêtres de Tintin et du Club des cinq, représentent indéniablement les plus gros succès de cet auteur ! Mais l’œuvre d’Arnould Galopin ne se résume pas à eux : recueils de poésie en patois normand, récits sur la marine marchande, créateur du gentleman cambrioleur Edgar Pipe, rival d’Arsène Lupin, de Ténébras, le bandit fantôme rival de Fantômas, et de l’inspecteur Allan Dickson, prototype selon certains du célèbre détective Harry Dickson.
Figure mythique de la Conquête de l'Ouest, William Frederick Cody dit Buffalo Bill, (1846, Iowa – 1917, Colorado) a connu une ascension fulgurante :
« [De] jeune Pony-express, dépassé par l'implantation du télégraphe, jusqu'au fait d'endosser l'une des premières manifestations du Star System… » Entremêlant sa vie de scout et celle d'acteur à partir de 1872, c’est avec la mise en place du Buffalo Bill's Wild West, spectacle qu'il animera jusqu'à la veille de sa mort que WF Cody atteindra cette stature.
« Le passage du cirque est entouré par la diffusion des fameux dime novels (Street & Smith - New-York, dès les années 1880) dûment traduits et diffusés par la maison d'édition Eichler […] à partir de 1907 jusqu'en 1914. On retrouve bien sûr dans ces fascicules une très forte familiarité avec le spectacle lui-même: les récits ainsi véhiculés sont à peu de choses près ceux qui sont repris par le cirque. Le spectacle, lui-même s'étant érigé à partir de cette activité narrative du dime novel, entre en concordance avec cette relation à l'Ouest - les couvertures de fascicules entretiennent un rapport visuel très lié aux affiches du Buffalo Bill's Wild West; elles sont souvent issues des mêmes artistes, des mêmes imprimeurs, des mêmes techniques graphiques. »
Le roman western disparaît quasiment des présentoirs des librairies françaises à la fin des années 80, quand la plupart des nombreux éditeurs qui lui consacraient une collection abandonnaient le créneau, alors jugé ringard … Pourtant , Juliette RAABE écrivait en 1969 : (extraits) "Vieux de plus d'un siècle, le western, genre romanesque par excellence, n'a pas cessé de nous surprendre… Curieux phénomène : on voyait des westerns, on n'en lisait pas. Jadis pourtant nos grands-pères se délectaient, leur vie durant, de Fenimore COOPER, de Mayne REID ou de leurs imitateurs prodiges : l'Allemand Karl MAY ou le Français Gustave AIMARD. Et puis, progressivement, ces classiques se trouvèrent refoulés dans le domaine spécialisé de la littérature enfantine … Mais, la situation change, …mois après mois, la collection Western-Masque gagne des étalages… la petite bande verte, marquée au label Western, orne de plus en plus souvent les volumes de la Série noire et vient concurrencer la bande jaune Espionnage. Albin Michel, Robert Laffont, publient romans ou nouvelles venus du Far-West, Marabout possède son auteur spécialisé, le jeune Français Pierre Pelot…
Là, à portée de notre main, au gré des pages, resurgissent les images poignantes et colorées tant de fois contemplées dans les salles obscures… Nous découvrons avec enchantement un genre littéraire à la fois sûr de ses règles et toujours renouvelé. N'est-il pas, depuis un siècle et demi, le plus grand genre populaire aux États-Unis ?
Il était temps qu'il arrive jusqu'à nous."
Juliette RAABE, Le roman western en France, Magazine littéraire n° 34,1969.
Première édition : Les éditions originales des n°1 à 5 n’ont pas de numéro en 4ème de couverture Les 12 premiers titres ont les tranches massicotées
Deuxième édition: Les ouvrages sont numérotés en quatrième de couverture. La tranche en tête n'est pas massicotée. Les illustrations sont à l'identique des premières éditions.
Première édition
Seconde édition
Beau comme Apollon, fort comme Hercule, rusé comme Ulysse, coureur comme Zeus… le protagoniste est opposé à un adversaire, si vigoureux, astucieux et audacieux soit-il, toujours très laid et antipathique. L'espionne, belle comme le jour, perfide comme l'onde, ne cède au héros que pour lui dérober ses secrets ou le livrer à l'ennemi… Trêve de jugements de valeur. Si l'on ne peut définir un genre littéraire sans l'opposer aux genres voisins, il importe d'aborder ceux-ci d'un même point de vue théorique que le genre auquel l'on s'intéresse, au lieu de les saborder à coups de condamnations a priori.
Première publication dans Sciences et Voyages n° 283 (29 janvier 1925) au n°306 (9 juillet 1925). Ce remarquable roman de science-fiction est un véritable "classique" du genre.
Les illustrations qui suivent sont d'André Galland (1886-1965)..
Dans Illa, cité prospère et « idéale », les hommes vivent jusqu'à 200 ans, nourris par les effluves vivifiants des machines à sang. Ces habitants, sous l'emprise du dictateur Rair, ne sont plus qu'à la frontière de l'humanité. Ce dernier imagine en effet de coloniser la ville voisine et d'y prélever un nombre important de jeunes hommes en bonne santé qui remplaceraient les porcs dans les horribles machines, permettant ainsi d'allonger encore la morne vie des Illiens. Un roman horrible, dérangeant et sans morale.
Ce texte de science-fiction reste une des réussites du "Journal des Voyages" grâce entre autre aux illustrations d'Albert Robida.
Nous ne disposons plus hélas que du premier épisode à retrouver en compagnie d'autres textes du genre au catalogue "Revues d'antan".
Parution « Le Journal des Voyages » du
4 Décembre 1904 au 26 Mars 1905
Reclus volontairement dans une province isolée de la Chine, Alcide Trémolet voulant échapper aux horreurs de la révolution des Boxers, va vivre une des plus extraordinaires aventures de sa vie. Tombé par accident dans une crevasse alors qu'il fuyait sa maison, il se réveillera dans un endroit des plus singulier où un homme, habillé de vêtements d'une autre époque va lui faire une curieuse annonce. IL doit en effet comparaître devant le tribunal du « grand Châtelet »pour avoir pénétré de façon illégale dans une zone interdite. Ainsi fait, la sentence tombe de façon tragique :Condamnation à mort par "Phonothomatose" à savoir la mort par le son...
Jules Lermina, (1839-1915) a publié ses premiers romans sous le pseudonyme de William Cobb. Il laisse une oeuvre abondante, qui comprend des romans d'aventures, des romans policiers, ainsi que des contes inspirés par son intérêt pour les sciences occultes.
Albert Robida (1848-1926) « Moi qui voulais faire du paysage, moi dont le rêve était de dessiner des arbres et des maisons, je fus amené par le hasard à crayonner des bonhommes comiques ». Si l’on se fie à cette déclaration de Robida, le hasard plus que la vocation amorça sa carrière de dessinateur de presse...