"Policiers et Cambrioleurs. Aventures de Sherlock Holmes"
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fascicules 16 pages. 15,5 x 24
couverture générique illustrée Duplessis
1 ou 2 illustrations intérieures, non datés, vers 1910)
(sans nom d'auteur, Arthur Conan Doyle)
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5 - Le pouce de l’ingénieur(suite) 6- Le pouce de l’ingénieur(fin) Un scandale en Bohème(début) 8 - Un scandale en Bohème (fin) 10 - L’association des hommes roux (suite) 11 - L’association des hommes roux(fin) Les propriétaires de Reigate (début) 12 - Les propriétaires de Reigate (fin) 13 - Les hêtres pourpres(début) 14 - Les hêtres pourpres (suite) 15 - Les hêtres pourpres(fin) Le visage jaune(début) 16 - Le visage jaune (suite) 21 - Le diadème de béryls(début) 22 - Le diadème de béryls (suite) 23 - Le diadème de béryls (suite et fin) L'aristocratique célibataire(début)
Ancien avocat, Erle Stanley Gardner entame sa carrière en 1933 en créant le personnage de Perry Mason1 avocat détective. Rapidement portée à l'écran2, la série « The Case of... » emporte un tel succès qu'elle se poursuivra jusqu'à la disparition de l'auteur3 en 1970.
Perry Mason est également le héros d'une série télévisée américaine diffusée en 271 épisodes de 1957 à 1966 sur le réseau CBS dont une suite a été tournée dans les années 80 avec le même acteur (Raymond Burr) dans le rôle principal. Plus récemment, HBO a repris le personnage dans une mini série diffusée depuis le 21 juin 20204.
La série D.A créée en 1937 et mettant en scène le District Attorney Doug Selby ne comporte que 9 titres.
En 1939, sous le pseudonyme d'A. A. Fair paraissent les enquêtes de Bertha Cool, détective privée supérieurement intelligente et de son acolyte Donald Lam5.
En acquérant les droits pour la traduction française en 1949, Les Presses de la Cité lancent leur nouvelle collection6 « Un Mystère ».
Grâce, entre autres, à une première de couverture racoleuse qui souvent ne correspond pas au récit, « Un Mystère » trouve sa place au sein de l'édition florissante du roman policier et publiera en trois séries7 l11 titres de E.S. Gardner dont 18 signés A.A. Fair.
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1- The Case of the Velvet Claws (1933). Publié en français sous le titre Perry Mason et les griffes de velours (Paris, Gallimard,« Détective » n° 48, 1935) puis sous le titre Perry Mason sur la corde raide (Gallimard, « Série blême » no 22, 1951).
2- Quatre films avec Warren William dans le rôle de Perry Mason :
1934 : The Case of the Howling Dog (La Maison du chien qui hurle)
1935 : The Case of the Curious Bride
1935 : The Case of the Lucky Legs
1936 : The Case of the Velvet Claws
3- Perry Mason est le héros de plus de quatre-vingt-deux romans et nouvelles, dont la plupart racontent un complot visant à rendre coupable le client défendu en cour par Perry Mason.
4- Série de Rolin Jones et de Ron Fitzgerald avec Matthew Rhys.
5- The Bigger They Come,1939 (publié en français sous le titre Meurtre légal, Arthaud,« Aigle noir » n° 5, 1949) est le premier des 29 titres de la série Cool/Lam.
6- Visage de rechange, « Un Mystère » n°1, 1949 (The Case of the Substitute Face, 1938, 12ième titre de la série Perry Mason
7- La collection a connu trois séries. La première (1949-1966) compte sept cent soixante-neuf titres, sans que les numéros 647 et 766 paraissent. La deuxième, qui débute dès la fin de la première, comporte cent un titres. La troisième comprend cent cinquante-cinq titres publiés de 1969 à 1973 avec un saut de numéro après le 64 et une reprise de 101 à 191. Les deuxième et troisième séries sont rebaptisées Mystère et contiennent de nombreuses rééditions de la première série.
En 1905, Arthème Fayard (le second1) lance « Le Livre populaire »à 65 centimes2.
Devant le succès rencontré3, Fayard n'hésite pas, dans un premier temps à puiser dans les fonds de sa propre maison mais également dans ceux de la Librairie Dentu4 pour alimenter cette nouvelle collection.
Dès 1907, toujours au prix de 65 centimes, Fayard multiplie les séries soit en rééditant des auteurs à succès (Gustave Aimard, Louis Noir...), soit en créant de nouvelles séries (Fantômas5...).
La première guerre mondiale interrompant de façon brutale le rythme des publications à 65 centimes, la collection reprend en 19226 avec la publication d'anciens succès et l'intégration de nouveaux auteurs (Simenon...).
La publication de nouveaux titres marque une pause en 1937. Les ouvrages de la collection proposés après la seconde guerre mondiale sont des reprises d'une partie de l'édition de 1905-1937. Ils bénéficient d'une nouvelle numérotation et d'un nouvelle illustration (Gaston de Sainte-Croix, Maurice Toussaint...).
2 - Premier numéro de la collection, Chaste et Flétrie! de Charles Mérouvel paraît en feuilleton dans Le Petit Parisien (1888), et est ensuite publié en 1889 par la librairie Dentu dans la série Les Crimes de l'amour).
3 - Tirage à 300.000 exemplaires au prix imbattable de 65 centimes.
4 - Suite à faillite, Fayard reprend une partie des fonds de la Librairie Dentu en 1895.
5 - Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fayard, collection « Le Livre populaire », février 1911.
Adapté au cinéma par Louis Feuillade dés 1913 puis en 1964 par André Hunebelle avec Louis de Funès, Jean Marais et Mylène Demongeot, Fantômas demeure un des personnages les plus marquants de la littérature populaire en France.
6 – n°113, Paul FEVAL fils, Les chevauchées de Lagardère
Des rééditions deFantômas, des éditions originales de Georges Simenon, les Aventures du Saint de Leslie Charteris, l'Aventure Criminelle (Collection Pierre Nord).... but not only!1
« […] Et commence alors la série de ces chefs-d’œuvre de la littérature d’imagination qui va du Mystère de la Chambre jaune1 au roman dont les lecteurs du Journal des Voyages vont avoir la primeur : Les Chasseurs de Danses2 . Ce n’est pas à la légère que j’ai écrit le mot « chef- d’œuvre ».[…]
Roman-feuilleton, roman tout court, quelle différence foncière ces deux mots indiquent-ils ? Il y a de bons, il y a de mauvais livres, qu’ils soient romans – feuilletons ou romans sans épithète de catégorie.
Gaston Leroux n’en a écrit que d’excellents et si l’on insinue que le succès n’est pas nécessairement un critère sûr de la beauté d’une œuvre, je répondrai qu’il faut bien, cependant, lui accorder quelque valeur lorsqu’il accompagne un auteur tout au long de sa carrière et qu’au surplus, je pourrais citer nombre de pages dans Balaoo, ou dans le Mystère de la Chambre jaune, ou - mais je les citerais tous ! - qui, même du point de vue le plus étroitement littéraire, sont d’un écrivain authentique.
Gaston Leroux emmène ses Chasseurs de Danses (pesez ces deux mots) dans les mystérieuses forêts de l’Afrique équatoriale. Sujet splendide pour une imagination comme la sienne qui, au milieu de ses plus éblouissantes fantaisies, ne perd jamais contact avec le réel. A quelles , merveilleuses aventures n’allons-nous pas assister ? »3
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1 – Paru en feuilleton dans L'Illustration, puis chez Pierre Lafitte et Cie en 1908, Le mystère de la chambre jaune est le premier épisode des Aventures de Rouletabille édité par cette maison.
2 – Paru en feuilleton en 1927 dans le Journal des Voyages (titre cédé à Larousse par les éditions Tallandier), Les Chasseurs de Danses est, suite au décès de Gaston Leroux, achevé par Charles de Richter à partir des notes laissées par ce dernier.
Le roman n'a pas été édité en volume.
"Le Journal des Voyages et des Aventures de Terre et de Mer"
est peut-être le seul périodique au monde à avoir écrasé trois-quarts de siècle de sa magnificence un peu sulfureuse"1
Première série (1877-1896)
À partir de 1877, la première série (grand format de 16 pages en livraison hebdomadaire le dimanche) est publiée par la Librairie Illustrée sous la direction de Georges Decaux et de Maurice Dreyfous qui s'attache la collaboration du dessinateur Albert Robida.
Deuxième série (1896-1915)
Malade, Georges Decaux quitte toutes ses fonctions en 1890. Les frères Charles et Jules Tallandier entrent dans le capital de la Librairie illustrée en 1894.
Livrée désormais le jeudi au lieu du dimanche, toujours vendue 15 centimes, cette nouvelle série, comportant une première page en couleurs, changeant de maquette en 1909, suspend sa parution un an après le début de la Première Guerre mondiale.
Le catalogue présenté détaille les principaux titres et illustrations de ces deux séries tout en mettant l'accent (police de caractères bleue dans le catalogue principal) sur les textes conjecturaux (distingués de l’Imaginaire censé qualifier toute la littérature romancée....)
Une liste exhaustive des 'textes conjecturaux' vous est par ailleurs proposée.
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1 - in Encyclopédie de l'Utopie et de la Science fiction, Lausanne, l'Age d'Homme, 2e édition, 1984, p. 477.
Parmi les innombrables revues éditées par Tallandier, Lisez-moi occupe une place privilégiée.
Créé en 1905 avec l'ambition de fournir à ses lecteurs une « Bibliothèque Idéale »1, le périodique emporte un tel succès qu'il inspire très vite à l'éditeur un Lisez-moi Historique (1909), puis un Lisez-moi Bleu (1911) avant l'interruption de ses publications pendant la première guerre mondiale.
Relancé en 1922, sous l'intitulé éphémère de Lisez-moi pour tous avant de reprendre son titre d'origine, Lisez-moi perdure jusqu'en 1957 devient Festival du Roman puis À la page abandonné en 1970, signant ainsi la fin des tentatives de Tallandier pour imposer un périodique littéraire2.
Au lendemain de la seconde guerre, Maurice Dumoncel3 décide de relancer très rapidement le Lisez-moi bleu et le Lisez-moi rouge et de décliner le titre dans des thèmes différents, mais toujours suivant le même format. Il lance ainsi coup sur coup le Lisez-moi Historia (1946)4, qui se veut la reprise du Lisez-moi Historique d’avant-guerre, le Lisez-Moi science pour tous (1947-1951)4 et le Lisez-moi Aventures (1948-1952)5. Si l’on excepte le cas du Lisez-moi Historia qui deviendra Historia, aucune de ces revues ne rencontre le succès et les nouveaux périodiques sont rapidement abandonnés6.
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1 - Matthieu Letourneux, Jean-Yves Mollier, La Librairie TALLANDIER - Histoire d’une grande maison d’édition populaire (1870-2000), Nouveau Monde éditions, 2011, p.175
2- ibid. 174.
3 – Maurice Dumoncel (1919-2013) est le petit-fils de Jules Tallandier. Il prend la direction des éditions Tallandier à la mort de son père Rémy Dumoncel en camp de déportation.
Lancé sous le titre complet de Nos loisirs, le journal-revue de la famille, Nos loisirs1 est un magazine culturel français, supplément dominical illustré publié par Le Petit Parisien à partir de juillet 1906.
Nos loisirs s'interrompt avec le début de la Première Guerre mondiale, le 9 août 1914 après 423 numéros.
Le titre est relancé en juillet 1919 sous une nouvelle formule sous-titrée « la revue littéraire moderne ». L'illustration pleine page de couverture est réduite à la taille d'une vignette.
En 1920, la formule évolue à nouveau, et devient Nos loisirs, revue de la femme et du foyer. La couverture pleine page est illustrée d'une composition dessinée, représentant en général une femme.
Le titre disparaît en janvier 19402.
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1 - Cahier de 32 pages au format A4 et au prix de 5 centimes (puis de 10 centimes dès le numéro 2). Couverture pleine page illustrée (durant les deux premières années, chaque couverture est une illustration originale).
Seul propriétaire depuis 1901 de la maison d'édition, Jules Tallandier souhaite diversifier ses publications jusqu'alors en majorité périodiques.
C’est dans une logique d’imitation que l'éditeur Jules Tallandier lance au début du XXième siècle1 son projet le plus important, qui sera aussi sa réussite la plus frappante, le "Livre National"2.
Afin de concurrencer le "Livre populaire" de Fayard le "Livre National" est commercialisé au même prix (65 centimes)3 mais subdivisé en deux séries :
- La série Rouge 'Amour, Héroïsme...' comprenant des romans souvent jugés trop licencieux pour les jeunes lecteurs avec leurs héros séduisants et séducteurs qui tente d’attirer un lectorat adulte4. - La série Bleue 'Voyages, Aventures...' s'adressant plus particulièrement à un lectorat plus jeune.
Perturbées durant la première guerre mondiale, les éditions Tallandier reprennent vite du service dès les années 1920. Les collections et sous-collections dérivées des deux séries du « Livre National » sont multipliées. De nouvelles collections apparaissent (Ciné-Roman, de Cape et d'épées, Western...).
On peut en tout cas compter, de 1920 à la guerre, une cinquantaine de collections que l'éditeur lui-même ne distingue d’ailleurs pas toujours très clairement: de fait, dans sa correspondance et son courrier interne, il les décrit toutes sous les seuls noms de «National» bleu et rouge5.
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1 - 1908 selon Wikipédia
2 - Matthieu Letourneux, Jean-Yves Mollier, La Librairie TALLANDIER - Histoire d’une grande maison d’édition populaire (1870-2000), Nouveau Monde éditions, 2011, p.171
3 - ibid.151
4 - ibid.427
5 - ibid.331
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Les deux catalogues proposés sont déclinés en Série rouge et Série bleue.