L’union perd la face
Qu’un réveil sommeille et la bête s’éveille.
Le dieu fou, qui n’avait pas vu Dominique depuis la dernière fois, avait forcé le Camion, alors que celui-ci avait trouvé chaussure à son pied, à se débarrasser de sa dernière route.
Si bien que sur cette route neuve, une hernie fraîche passa par là et s’envoya un pneu du Camion, tel le dieu fou se faisant – à certaines époques printanières – mordre les doigts par Dominique, parce que ce n’était pas Dominique, et revenir aussi crevé que le Camion pouvait l’être actuellement de l’avant droit.
Et le dieu fou était pressé.
Le cric, qui en connaissait un bout sur l’érectilité soudaine de certaines choses, perçut nettement l’urgence de la situation.
Un affreux bruit d’écrabouillés à l’orange et à la purée aussi indéfinissable qu’un brouillard qui ne serait pas là, suivit l’urgence.
Le dieu fou, en vrai daltonien qui confondrait une grenouille avec une vache intimidée par la couleur de l’herbe, n’avait jamais prêté attention à l’amitié qui unissait, au sein du Camion, le réveil fou et le cric. Et il n’avait pas remarqué non plus le « réveil » fou se mélanger les lettres et faire « levier ».
(suite...)