"Le Journal des Voyages et des Aventures de Terre et de Mer"
est peut-être le seul périodique au monde à avoir écrasé trois-quarts de siècle de sa magnificence un peu sulfureuse"1
Première série (1877-1896)
À partir de 1877, la première série (grand format de 16 pages en livraison hebdomadaire le dimanche) est publiée par la Librairie Illustrée sous la direction de Georges Decaux et de Maurice Dreyfous qui s'attache la collaboration du dessinateur Albert Robida.
Deuxième série (1896-1915)
Malade, Georges Decaux quitte toutes ses fonctions en 1890. Les frères Charles et Jules Tallandier entrent dans le capital de la Librairie illustrée en 1894.
Livrée désormais le jeudi au lieu du dimanche, toujours vendue 15 centimes, cette nouvelle série, comportant une première page en couleurs, changeant de maquette en 1909, suspend sa parution un an après le début de la Première Guerre mondiale.
Le catalogue présenté détaille les principaux titres et illustrations de ces deux séries tout en mettant l'accent (police de caractères bleue dans le catalogue principal) sur les textes conjecturaux (distingués de l’Imaginaire censé qualifier toute la littérature romancée....)
Une liste exhaustive des 'textes conjecturaux' vous est par ailleurs proposée.
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1 - in Encyclopédie de l'Utopie et de la Science fiction, Lausanne, l'Age d'Homme, 2e édition, 1984, p. 477.
Parmi les innombrables revues éditées par Tallandier, Lisez-moi occupe une place privilégiée.
Créé en 1905 avec l'ambition de fournir à ses lecteurs une « Bibliothèque Idéale »1, le périodique emporte un tel succès qu'il inspire très vite à l'éditeur un Lisez-moi Historique (1909), puis un Lisez-moi Bleu (1911) avant l'interruption de ses publications pendant la première guerre mondiale.
Relancé en 1922, sous l'intitulé éphémère de Lisez-moi pour tous avant de reprendre son titre d'origine, Lisez-moi perdure jusqu'en 1957 devient Festival du Roman puis À la page abandonné en 1970, signant ainsi la fin des tentatives de Tallandier pour imposer un périodique littéraire2.
Au lendemain de la seconde guerre, Maurice Dumoncel3 décide de relancer très rapidement le Lisez-moi bleu et le Lisez-moi rouge et de décliner le titre dans des thèmes différents, mais toujours suivant le même format. Il lance ainsi coup sur coup le Lisez-moi Historia (1946)4, qui se veut la reprise du Lisez-moi Historique d’avant-guerre, le Lisez-Moi science pour tous (1947-1951)4 et le Lisez-moi Aventures (1948-1952)5. Si l’on excepte le cas du Lisez-moi Historia qui deviendra Historia, aucune de ces revues ne rencontre le succès et les nouveaux périodiques sont rapidement abandonnés6.
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1 - Matthieu Letourneux, Jean-Yves Mollier, La Librairie TALLANDIER - Histoire d’une grande maison d’édition populaire (1870-2000), Nouveau Monde éditions, 2011, p.175
2- ibid. 174.
3 – Maurice Dumoncel (1919-2013) est le petit-fils de Jules Tallandier. Il prend la direction des éditions Tallandier à la mort de son père Rémy Dumoncel en camp de déportation.
Lancé sous le titre complet de Nos loisirs, le journal-revue de la famille, Nos loisirs1 est un magazine culturel français, supplément dominical illustré publié par Le Petit Parisien à partir de juillet 1906.
Nos loisirs s'interrompt avec le début de la Première Guerre mondiale, le 9 août 1914 après 423 numéros.
Le titre est relancé en juillet 1919 sous une nouvelle formule sous-titrée « la revue littéraire moderne ». L'illustration pleine page de couverture est réduite à la taille d'une vignette.
En 1920, la formule évolue à nouveau, et devient Nos loisirs, revue de la femme et du foyer. La couverture pleine page est illustrée d'une composition dessinée, représentant en général une femme.
Le titre disparaît en janvier 19402.
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1 - Cahier de 32 pages au format A4 et au prix de 5 centimes (puis de 10 centimes dès le numéro 2). Couverture pleine page illustrée (durant les deux premières années, chaque couverture est une illustration originale).
Seul propriétaire depuis 1901 de la maison d'édition, Jules Tallandier souhaite diversifier ses publications jusqu'alors en majorité périodiques.
C’est dans une logique d’imitation que l'éditeur Jules Tallandier lance au début du XXième siècle1 son projet le plus important, qui sera aussi sa réussite la plus frappante, le "Livre National"2.
Afin de concurrencer le "Livre populaire" de Fayard le "Livre National" est commercialisé au même prix (65 centimes)3 mais subdivisé en deux séries :
- La série Rouge 'Amour, Héroïsme...' comprenant des romans souvent jugés trop licencieux pour les jeunes lecteurs avec leurs héros séduisants et séducteurs qui tente d’attirer un lectorat adulte4. - La série Bleue 'Voyages, Aventures...' s'adressant plus particulièrement à un lectorat plus jeune.
Perturbées durant la première guerre mondiale, les éditions Tallandier reprennent vite du service dès les années 1920. Les collections et sous-collections dérivées des deux séries du « Livre National » sont multipliées. De nouvelles collections apparaissent (Ciné-Roman, de Cape et d'épées, Western...).
On peut en tout cas compter, de 1920 à la guerre, une cinquantaine de collections que l'éditeur lui-même ne distingue d’ailleurs pas toujours très clairement: de fait, dans sa correspondance et son courrier interne, il les décrit toutes sous les seuls noms de «National» bleu et rouge5.
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1 - 1908 selon Wikipédia
2 - Matthieu Letourneux, Jean-Yves Mollier, La Librairie TALLANDIER - Histoire d’une grande maison d’édition populaire (1870-2000), Nouveau Monde éditions, 2011, p.171
3 - ibid.151
4 - ibid.427
5 - ibid.331
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Les deux catalogues proposés sont déclinés en Série rouge et Série bleue.
L'alphabétisation, la diminution des coûts de fabrication permettent, vers la fin du XIXe la transition du roman-feuilleton présent dans les journaux dès 1836 (La Presse d’Émile de Girardin et Le Siècle d’Armand Dutacq)1 vers une publication sous forme de périodiques ou de romans.
S’adressant à un « public encore imparfaitement gagné à la lecture : ils devaient donc plaire à tous et présentaient un mélange savamment dosé d’aventures et d’idylles »2.
En relation avec le New-Yorkais Street and Smith, Alwin Eichler achète, en 1904, les droits exclusifs pour l'Europe de deux séries à succès2Buffalo Bill3 et Nick Carter4.
D'abord publiées en Allemagne où elles rencontrent un succès immédiat, les deux séries sont traduites en Français à partir de 1907 puis pour le reste de l'Europe, toujours sous le même format (première de couverture incluse).
Le succès est tel qu'Alwin Eichler multiplie les publications se contentant de racheter les droits d'auteurs (principalement allemands), de faire traduire les ouvrages et de les diffuser dans toute l'Europe.
Ne pouvant faire face à ses créanciers, Alwin Eichler se suicide en 1912. La maison Eichler est mise sous séquestre en 1914.
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1*- Sous-titre de l'article de Matthieu Letourneux, Incidence des supports dans les mutations des imaginaires sériels in Belphegor, Regards croisés sur la culture médiatique européenne (2020) à l'origine de cet article. (lien ici)
2 - Séries publiées sous forme de "Dime Novel" (le roman à deux sous...).
3 - Buffalo Bill débute sa carrière dans le New York Weekly en 1869 Buffalo Bill, The King of the Border Men.
4- Le personnage de Nick Carter apparaît d’abord en 1886 dans le New York Weekly.
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Les éditions Sobeli (Bruxelles) poursuivront quelques séries (Lord Lister, Nat Pinkerton, Nick Carter...) également proposées en catalogue
Sous la plume de Renée Dunan, à qui l'on prête moult pseudonymes, une cinquantaine d'ouvrages de tous genres1 édités entre 1924 et 1934.
Renée Dunan serait née à Avignon en 1892 dans une famille d’industriels2 et serait décédée en 1936, or il existe des lettres de son écriture datées de 1938. (Aurait vécu par la suite à Sainte-Maxime ...3
En bref : ni déclaration de naissance, ni acte de décès !!!
Renée Dunan : déjà un nom de plume ?
Un nommé Georges Dunan décède à Nice dans les bras d'Annie de Mytho4...
Sa maîtresse ?
Mystère !!!
« Plus on approfondit le mystère Dunan, plus il s’opacifie, comme si l’on avait affaire à un véritable roman d’espionnage »5.
Georges Dunan, dans la lignée du Willy de Colette ?
Sa compagne, ne souhaitant pas dévoiler son identité, écrit sous le nom de Renée Dunan, puis, un beau jour, décide d'arrêter ses activités littéraires ...
Et, pour reprendre la formulation de Renée Dunan : « Je suis seul.e au monde de mon avis, ce qui est loin au demeurant de me donner tort… »6
--------------- Louise DORMIENNE (pseudo de Dunan) Les caprices du sexe
Éditions LE TERRAIN VAGUE, 1985
Collection Curiosa
Introduction de Claudine Brécourt-Villars
Réimpression de l'édition originale en 350 exemplaires HC sur pur fil Lafuma
Format In-8 (20 x 24 cm), relié, 163 pages
jaquette, illustrations intérieures de VISET Très bon état 65 €
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* Les photos de ces trois ouvrages ont été retouchées, ce qui n'est pas le cas de celles des deux autres.
La "Nouvelle Collection Illustrée" (Didier & Méricant puis Albert Méricant) comporte 444 titres (peut-être 446...) non datés parus fin 19ème début 20ème siècle au prix de vente de 20 centimes.
Ouvrages disponibles:
Gustave GUITTON & Gustave LE ROUGE
Le sous-marin "Jules Verne" (Science-Fiction) :
Tome 1 ( n° 281 ) et tome 2 ( n° 282 )
- petits manques de papier aux coiffes du tome 2 -
170 € (port compris)
Les douze titres suivants de Marie François Goron, ancien chef de la sûreté sont disponibles au prix de 15 € pièce.
n° 293 - Le chéri de ces dames n° 298- Les bénéfices de l'amour n° 300- Le bétail d'amour n° 301- Les cages du dépôt n° 304- Les faiseuses d'anges n° 309- Bêtes en rut n° 315- Amoureuses de prêtres n° 318- Les énervés de l'amour n° 319- L'enfer de Cupidon n° 321- Une descente de garnis n° 324- Les tueurs de filles n° 329- La vengeance du mâle
La Collection Patrie, éditée par les éditions Rouff, est une collection de courts récits qui relatent, d’une façon romancée et dans un esprit de propagande, différents épisodes de la Première Guerre mondiale puis de la Seconde Guerre mondiale. *